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ELO#161 - Chansons rares de Bob Marley en concert

Jeudi 24 octobre 2013

Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer débutent leur collaboration musicale dans les Wailers en 1964 avec le titre Simmer Down. D'autres 45t sortiront, dont One Love (inspiré du People Get Ready de Curtis Mayfield) en 1965, Hypocrites et Nice Time en 1967, ou Keep On Moving (du même Curtis Mayfield) en 1971, mais le succès mettra près de 10 ans à arriver avec la sortie de l'album Catch a Fire en avril 1973. Le succès se confirme avec l'album Burnin' qui sort en octobre 1973, qui commence avec Get Up Stand Up, qui comprend I Shot the Sheriff (qu'Eric Clapton reprendra un an plus tard), et qui se termine par Rastaman Chant...

A l'issue de la tournée de concert qui suit, Bunny Wailer puis Peter Tosh quittent le groupe et fondent leurs propres maisons de disques, respectivement Solomonic et Intel-Diplo, pour diffuser leurs 45t en Jamaïque. En 1974, Bob Marley désormais seul, sort l'album Natty Dread (avec Lively Up Yourself, No Woman No Cry, So Jah Seh...) et commence en 1975 une tournée triomphale. A Londres en juillet 1975, il enregistre son premier album Live (avec la célèbre version de No Woman No Cry). Cette tournée le consacre enfin star internationale d'une carrière qui ne durera malheureusement qu'une demi-douzaine d'années, avant sa mort prématurée, le 10 mai 1981, d'un cancer généralisé.

A partir de là, Bob Marley enchaîne les disques et les concerts et, bien que réputé pour être une bête de scène, les chansons qu'il interprétait étaient à peu près les mêmes à chaque fois, comme en témoignent les disques parus (Live at the Roxy en 1976, Babylon By Bus en 1978, Live Forever en 1980) ou les setlists disponibles sur les sites spécialisés. Seuls quelques concerts exceptionnels le voient puiser dans son répertoire des chansons plus rares, en général de vieilles chansons du temps des Wailers. En voici quelques unes, souvent de mauvaises qualité, comme de vrais pirates!

Fin 1975, il est invité à donner un concert de retour en Jamaïque, au profit de l'Institut Jamaïcain pour les Aveugles. Ce concert sera spécial à plus d'un titre: la star en sera Stevie Wonder (d'où le titre du concert: The Wonder Dream Concert, au stade national de Kingston), au sommet de sa gloire, et Bob Marley sera rejoint par Peter Tosh et Bunny Wailer, les Wailers réunis au grand complet pour la première fois sur scène depuis plus de deux ans, et pour la dernière fois. Le répertoire du set des Wailers est, par conséquent, assez unique, les Wailers interprètent plusieurs titres de leur époque commune (Nice Time, Simmer Down enchaîné avec One Love...). Simmer Down, pour la dernière fois, et One Love, sont chantés dans des versions reggae très différentes de celles que les Wailers avaient publié en ska en 1964-1965. Pour Bob Marley, c'est la première fois qu'il chante One Love depuis la séparation des Wailers, deux avant qu'il ne publie sa propre version sur l'album Exodus. Bien que ce soit l'une de ses plus connues, surtout après sa mort, c'est une chanson qu'il chantera assez rarement en concert par la suite. Bob Marley finit son set avec Jah Live qu'il chante pour la première fois en concert. Il venait de l'écrire, pour la mort d'Hailé Selassié, mais le single ne sortirait que l'année suivante, serait assez peu joué en concert et ne sortirait jamais sur un album de son vivant. Enfin, à l'issue du set de Stevie Wonder, Bob Marley le rejoint sur scène pour le rappel, l'un des seuls duos de Marley avec un autre chanteur célèbre, sur I Shot the Sheriff.

Fin 1976, après encore un an de tournées dans le monde entier, il doit donner un autre concert en Jamaïque, mais il est blessé dans un attentat deux jours auparavant. Avant de quitter son île pour près d'un an et demi, il donne donc un dernier concert plein d'émotion. Il interprète encore une chanson qu'il vient d'écrire et qu'il ne chantera plus jamais, Smile Jamaica (qui donnera son nom au concert et qui ne sortira sur un album qu'après sa mort). Il reprend aussi le Keep On Movin des Wailers pour la dernière fois, et il chante encore une fois le rare Jah Live. Un film d'une heure, d'assez mauvaise qualité, existe aussi pour ce concert:


D'autres concerts historiques peuvent être cherchés, comme le One Love Peace Concert, à son retour en Jamaïque en avril 1978, ou sa seule participation au grand festival de reggae jamaïcain, le Reggae Sunsplash de 1979 (où il chante Hypocrites), ou ses concerts pour l'Indépendance du Zimbabwe en 1980 etc, mais ces deux là sont à mon avis les pirates les plus complémentaires des disques live qu'on trouve dans le commerce...
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Siné


Il publie son Journal pré-posthume.


Et Siné Mensuel à besoin de lecteurs.
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Le racisme et ses conséquences


Un peu d'histoire:
Les Roms et « nous »
Roswitha Scholz, Septembre 2008

Le racisme aujourd'hui en France:
Avec les Roms, refaire la France
Cyril Lemieux, 11 octobre 2013

Et comment il se répand:
Sondeurs, sondés, expulseurs et expulsés: une opinion plutôt manipulée
Pierre Tevanian, 22 octobre 2013

Conséquence, et je ne parle même pas de Léonarda et sa famille:
L'accès aux soins de plus en plus difficile pour les étrangers
16 octobre 2013

Cerise sur le gâteau:
Les êtres humains, dont les Français, n'ont jamais été aussi riches!
Ivan du Roy, 16 octobre 2013

On s'en doute, d'ailleurs... même si on voit bien autour de nous que c'est la crise, que des millions de gens sont dans la misère, que c'est pire en Espagne ou en Grèce. Pourtant qui pourrait croire que l'humanité est plus pauvre aujourd'hui qu'il y a 10 ans? Qui pourrait croire qu'on a moins, ou qu'on crée moins de richesses? La richesse, c'est évident qu'elle est là, ce qui manque c'est le partage, volontaire ou forcé, alors... à quand la révolution?
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Palestine


Ça recommence:
Israël connaît un racisme florissant
David Sheen, 8 octobre 2013

Dans le même temps:
Égypte, Sinaï, Libye, Israël: les routes sanglantes des migrations
Séverine Evanno, 17 octobre 2013

On fait d'une pierre deux coups: on tape sur BHL et on défend BDS!
Du bon usage de l'art par BHL
Dominique Ziegler, 9 octobre 2013

L'acteur palestinien Saleh Bakri pour le boycott culturel d'israel:
« Israel a détruit ma vie »
Frank Barat, 19 octobre 2013

Du coup, signez cette pétition pour l'abrogation de la circulaire Alliot-Marie
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Musique


Pour ceux qui vont voir Mavis Staples en concert la semaine prochaine, ou pour ceux qui regrettent de ne pas y aller, une interview et une version live récente de ce tube (le seul à ma connaissance qui parle de sexe!), écrit pour elle par Curtis Mayfield pour la musique du film éponyme en 1975, Let's Do It Again:



L'histoire de Stevie Wonder sera le sujet de la conférence de Frédéric Goaty le 2 novembre à 16h, au Carré Baudouin, 121 rue de Ménilmontant, P20 (gratuit). Ce mois ci, il s'est incrusté dans une soirée où DJ Spinna lui rendait hommage, comme en témoigne cette vidéo, et celle-ci.

Toujours Ed Motta, les fichier audio du disque de son concert de Londres (sans les monologues), et deux titres filmés à Paris, 1978 et Smile:


Le retour d'Aretha Franklin, entre deux traitements pour sa mystérieuse maladie. Regardez la vidéo à la fin de cet article, sur une magnifique version blues de At Last, de Etta James. Quel toucher de piano! Elle n'est pas assez reconnue pour ses talents de pianiste. Ah! si elle pouvait ne faire un album que de blues chantés, où elle s'accompagnerait seule au piano, ce serait un chef d’œuvre garanti...

En 1973, Bobby Womack sort l'un de ses meilleurs albums, Facts of Life, avec plusieurs reprises, dont sa version du classique Nobody Knows You When You're Down and Out, mais aussi avec sa propre composition, le magnifique I'm Through Trying to Prove My Love to You...

En 1972, Charles Smith et Jeff Cooper publient un 45t avec deux titres tristes. La face A est consacrée au retour d'un soldat du Vietnam, qui y a vu mourir ses amis, Glad To Be Home. La face B est une ballade poignante à propos de la perte d'un être cher, My Greatest Loss...

A peu près à la même époque, Bob & Gene publient un 45t de soul intitulé These Lonely Nights. En 2012, Victor Axelrod, du groupe Antibalas, et des musiciens jamaïcains, le réorchestre en un petit reggae bien sympa, renommé pour l'occasion I Can't Stand These Lonely Nights...

A propos de Ray Agee dont je parlais la semaine dernier, il semblerait que le blues politique Somebody Done Messed Up ait été composé en 1965 et qu'il a plutôt été inspiré par la situation des Noirs aux USA (assassinat de Malcolm X, campagnes de Martin Luther King, émeutes de Watts...) que par le Watergate...

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